EVÉNEMENTS CULTURELS

Bilan des prix littéraires d’automne

La fin de la saison automnale annonce comme chaque année la remise des derniers prix littéraires qui distinguent les grandes autrices et grands auteurs de notre temps.

 

Nous vous proposons de passer en revue les prix les plus prestigieux de l’édition 2022 :

 

Le grand prix du roman de l’Académie française 2022 a honoré Giuliano da Empoli pour son œuvre le Mage du Kremlin, paru chez Galimard. « De la guerre en Tchétchénie à la crise ukrainienne, en passant par les Jeux olympiques de Sotchi, Le mage du Kremlin est le grand roman de la Russie contemporaine. Dévoilant les dessous de l’ère Poutine, il offre une sublime méditation sur le pouvoir. »

 

Le Prix Goncourt a récompensé Brigitte Giraud pour son roman Vivre vite paru chez Flammarion. « En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l’accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le « tour du propriétaire » et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s’étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu’à produire l’inéluctable. »

 

Le Prix Renaudot a primé Simon Liberati pour son livre Performance paru aux éditions Grasset. « Victime d’un AVC, un romancier de 71 ans est en panne, tétanisé, incapable d’écrire une ligne. La commande d’une mini-série sur les Rolling Stones par des producteurs en vue est un miracle inespéré. Il accepte sans hésiter, lui qui méprise les biopics, le milieu du cinéma et les inusables clichés sur les années pop. Voilà l’apprenti scénariste lancé dans un projet sur la première époque des Stones, entre l’arrestation de Keith Richards et Mick Jagger pour usage de stupéfiants, en 1967, et la mort stupéfiante de Brian Jones, en 1969. »

 

Le Prix Femina a couronné l’écrivaine-plasticienne Claudie Hunzinger pour son roman Un chien à ma table paru chez Gallimard. « C’est un roman dont Yes, une jeune chienne, est le personnage principal. Un soir, celle-ci, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d’un vieux couple, Sophie une romancière et Grieg son compagnon. À partir de là, le destin de Yes va tenir à lui seul la narration. »

 

Le Prix Décembre a été remporté par Lola Lafon pour son livre Quand tu écouteras cette chanson paru aux éditions Stok.  « Le 18 août 2021, j’ai passé la nuit au Musée Anne Frank, dans l’Annexe. Anne Frank, que tout le monde connaît tellement qu’il n’en sait pas grand-chose. Comment l’appeler, son célèbre journal, que tous les écoliers ont lu et dont aucun adulte ne se souvient vraiment.

Est-ce un témoignage, un testament, une œuvre ?

Celle d’une jeune fille, qui n’aura pour tout voyage qu’un escalier à monter et à descendre, moins d’une quarantaine de mètres carrés à arpenter, sept cent soixante jours durant. La nuit, je l’imaginais semblable à un recueillement, à un silence. J’imaginais la nuit propice à accueillir l’absence d’Anne Frank. Mais je me suis trompée. La nuit s’est habitée, éclairée de reflets ; au cœur de l’Annexe, une urgence se tenait tapie encore, à retrouver. »

 

Le Prix Médicis a récompensé La Treizième heure d’Emmanuelle Bayamack-Tam paru chez P.O.L. «Farah, adolescente, a toujours connu L’Église de la Treizième Heure pour la bonne raison que Lenny, son père, en est le fondateur. Elle vit en communauté dans cette Église millénariste un peu spéciale : féministe, queer, animaliste. On y récite Nerval ou Rimbaud. Lenny rassemble ses ouailles autour de messes poétiques et d’ateliers de déparasitage psychique. La Treizième Heure, c’est aussi l’heure de la révélation, du triomphe des pauvres, des dominés, des humiliés. Les membres de la communauté l’espèrent, angoissés devant les menaces qui pèsent sur la planète : épidémies, guerres, réchauffement climatique… »

 

Le prix Goncourt des Lycéens a primé Beyrouth sur scène de Sabyl Ghoussoub paru aux éditions Stock. « Lorsque le narrateur décide de questionner ses parents sur leur pays d’origine, le Liban, il ne sait pas très bien ce qu’il cherche. La vie de ses parents  ? De son père, poète-journaliste tombé amoureux des yeux de sa femme des années auparavant  ? Ou bien de la vie de son pays, ravagé par des années de guerre civile  ?

Alors qu’en 1975 ses parents décident de vivre à Paris pendant deux ans, le Liban sombre dans un conflit sans fin. Comment vivre au milieu de tout cet inconnu parisien quand tous nos proches connaissent la guerre, les attentats et les voitures piégées  ? Incisif, poétique et porté par un humour plein d’émotions,  Beyrouth-sur-Seine est une réflexion sur la famille, l’immigration et ce qui nous reste de nos origines. »

 

Bonne(s) lecture(s) !

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